La Grande Guerre au cinéma

Les Gueules Cassées


"Les boches ne les ont pas tués, ils ne le feront pas !" (inspiré du film la Chambre des Officiers)

Introduction image
L'expression "GUEULES CASSEES " désigne les survivants de la première Guerre Mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat avec des séquelles physiques graves, surtout au visage. cette expression a été inventée par le Colonel Picot (premier président de l'Union des Blessés de la Face et de la Tête).

Dans cet EPI, nous allons vous parler des gueules cassées au cinéma : les difficultés qu'ont traversées ces héros de la guerre (ex : le regard des proches, reprendre une vie normale...) mais aussi la sincérité des autres (le soutien des infirmières...).

Voici le plan que nous avons suivi :
- CAUSES DE LEURS BLESSURES
- PSYCHOLOGIE
- MÉDECINE
- NOUVELLE VIE
- MUSIQUE

image:http://histoireenprimaire.free.fr/ressources/la_chambre_des_officiers.htm
Causes et blessures imageCauses et blessures imageCauses et blessures image
Durant la première guerre mondiale, 1/3 des soldats de l'armée française ont été blessés et sont devenus invalides. Parmi eux, près de 14% on été blessés au visage. Les causes des blessures sont par exemple décrites dans différents films parlant de la première guerre mondiale : les mitrailleuses (2/3 des blessures), les éclats d'obus (les obus étaient lancés sur le no man's land dans le but d'exterminer tous les soldats) et les gaz. Nous avons notamment vu le film Un long dimanche de fiançailles, dans lequel on aperçoit les mitrailleuses et les obus. Il y a eu en tout 6 millions de blessés (gazés, aveugles, amputés...) dont 15000 gueules cassées.
Lorsque les soldats étaient blessés, ils devaient attendre la nuit pour que les brancardiers, guidés par leurs cris, puissent intervenir. Ils étaient ensuite emmenés au poste de premiers soins (qui permettent de lutter contre l'asphyxie et l'hémorragie) avant d'être emmenés au poste de secours du régiment où officiait un médecin.
Dès 1914 des ambulances chirurgicales sont apparues et se sont avérées plus efficaces, car les médecins commençaient directement les traitements au lieu d'attendre que les blessés arrivent à l'arrière.
Alana



Sources images: livre zappe la Guerre de PEF . .........racontemoilhistoire.com

La violence des combats aggravée par l'usage intense d'armes nouvelles telles les gaz de combat provoqua chez nombre de survivants des séquelles psychologiques parfois irréversibles et impressionnantes. Ce phénomène, plus tard dénommé syndrome de stress post-traumatique, se manifestait de diverses manières : tremblements incessants pouvant aller jusqu'à l'impossibilité du sujet de se tenir en position debout (appelés « les trembleurs ») ; crises de terreur à l'évocation d'un fait ou à la vue d'un objet rappelant la vie au front ; hallucinations, folie.
Après la Grande Guerre, des milliers de soldats souffrent de graves troubles psychiques. En 1917, un médecin rapporte au sujet d’un de ses patients : « il ne dort plus, ne mange plus, s’anémie et dépérit. Il a peur. Il gémit, tressaille aux bruits,
se cache. Se répétant en lui-même, à chaque sifflement d’obus : celui-ci est pour moi. » Mais de quel mal souffre-t-il ? une « obusite ». C’est ainsi qu’à l’époque on nomme le syndrome post-traumatique de ceux qui rentrent des tranchées. La guerre de 14-18 a causé la mort de près de 10 millions de militaires. Un combattant français sur six a été tué, un sur trois blessé. Mais ces chiffres vertigineux font oublier les nombreuses victimes sur lesquelles la guerre a laissé des cicatrices invisibles. Celles qui continuaient à entendre siffler des obus même quand il n’en pleuvait plus.
Melynn










https://www.humanite.fr/node/235986

http://centenaire.org/fr/les-traumatismes-psychiques-de-la-grande-guerre

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/depuis-14-18-la-medecine-soigne-les-gueules-cassees-mais-bute-sur-les-traumatismes-de-guerre_129028
Médecine image
Pendant la Grande Guerre, des produits médicaux étaient déja utilisés comme le dakin, un antiseptique qui a été créé 2 ans avant la guerre, ou la transfusion sanguine sauf qu'elle à été améliorée pendant celle-ci.
Pendant la première guerre mondiale, la chirurgie a beaucoup évolué, surtout pour les interventions au visage car il était le membre le plus vulnérable dans les tranchées.
Les greffes ont fait partie des plus grosses interventions chirurgicales comme la greffe italienne qui permet une bonne circulation du sang dans le bras et une cicatrisation plus rapide.
Yaël







source image:racontemoilhistoire.com
Nouvelle vie imageNouvelle vie image
La première difficulté pour la gueule cassée est d’accepter sa propre image et comme on a pu le voir dans beaucoup de films ce n’est pas toujours facile (nouveau visage difforme). Et après la défiguration, les victimes doivent faire preuve d’une grande force de caractère pour affronter la vie et le regard des autres (Adrien dans le bus, La chambre des officiers) et une société qui les rejettent, et on ajoute à tout ça la douleur.
Pour les gueules cassées le retour fut encore plus dur que pour les autre soldats gravement blessés (invalides, mutilés…). En effet, ces derniers bénéficiaient, grâce à la loi du 31 mars 1919, d’une aide financière. Mais les blessures au visage étaient considérées comme non invalidantes et les victimes ne recevaient pas d’aide pour le travail.
Afin de réparer les dégâts physiques et psychosociaux de la guerre, des centres sont ouverts pour proposer des méthodes de camouflage, on a des exemples de camouflage dans le film Au Revoir là-haut car le personnage principal en utilise tout le long du film.
Bertille

image https://www.histoire-image.org/fr/etudes/traite-versailles
image du film Au revoir là-haut

Alana

élève du collège César Franck de Palaiseau

Bertille

élève du collège César Franck de Palaiseau

Melynn

élève du collège César Franck de Palaiseau

Yaël

élève du collège César Franck de Palaiseau

Musique 
Dans la vraie vie :
Les soldats ont subi un enfer pendant ces 4 années, il y avait très peu de choses qui leur redonnaient un peu de joie et la musique en faisait partie. Elle pouvait leur redonner un peu de bonheur dans ces moments de guerre car pendant ces rares moments de fraternisation ils oubliaient un petit peu qu’ils pouvaient mourir à tout moment ou alors ils s'en servaient pour dénoncer les cruautés de cette guerre (comme dans la Chanson de Craonne).
Dans les films :  
Dans les films le rôle de la musique est différent car elle sert à ajouter plus d’émotions dans la scène.
« Quand on entre dans un film, la musique frappe à la porte, elle doit préparer le spectateur et sortir sans faire claquer la porte, sur la pointe des pieds. » ( Ennio Morricone)

(extrait du film vu en cours de musique quand Adrien enlève son masque)

Dans cette scène, le rôle de la musique est d'accentuer les sentiments de malaise, mais aussi d'horreur et d'écœurement, en jouant d'une part sur les contrastes silences/musique (au moment ou il prend conscience de son visage), mais également sur les effets de nuances et de tempo en utilisant le crescendo et d'accélérations de la musique au moment ou l'officier découvre l'étage supérieur. Ce sentiment de détresse est renforcé par de nombreuses dissonances qui contribuent à créer chez l'auditeur une sensation pesante. Cette musique est empruntée au compositeur Krzysztof PENDERECKI.

CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT