La violence des combats aggravée par l'usage intense d'armes nouvelles telles les gaz de combat provoqua chez nombre de survivants des séquelles psychologiques parfois irréversibles et impressionnantes. Ce phénomène, plus tard dénommé syndrome de stress post-traumatique, se manifestait de diverses manières : tremblements incessants pouvant aller jusqu'à l'impossibilité du sujet de se tenir en position debout (appelés « les trembleurs ») ; crises de terreur à l'évocation d'un fait ou à la vue d'un objet rappelant la vie au front ; hallucinations, folie.
Après la Grande Guerre, des milliers de soldats souffrent de graves troubles psychiques. En 1917, un médecin rapporte au sujet d’un de ses patients : « il ne dort plus, ne mange plus, s’anémie et dépérit. Il a peur. Il gémit, tressaille aux bruits,
se cache. Se répétant en lui-même, à chaque sifflement d’obus : celui-ci est pour moi. » Mais de quel mal souffre-t-il ? une « obusite ». C’est ainsi qu’à l’époque on nomme le syndrome post-traumatique de ceux qui rentrent des tranchées. La guerre de 14-18 a causé la mort de près de 10 millions de militaires. Un combattant français sur six a été tué, un sur trois blessé. Mais ces chiffres vertigineux font oublier les nombreuses victimes sur lesquelles la guerre a laissé des cicatrices invisibles. Celles qui continuaient à entendre siffler des obus même quand il n’en pleuvait plus.
Melynn
https://www.humanite.fr/node/235986http://centenaire.org/fr/les-traumatismes-psychiques-de-la-grande-guerrehttps://www.sciencesetavenir.fr/sante/depuis-14-18-la-medecine-soigne-les-gueules-cassees-mais-bute-sur-les-traumatismes-de-guerre_129028